Bienvenue dans mon monde

Tant qu'à écrire dans un carnet... aussi bien que des gens risquent de me lire...

lundi 2 avril 2007

Le printemps

2 textes en une journée, du jamais vu dans l'histoire des posts! Mais là j'ai trouvé sur quoi écrire. J'ai un léger cafard cette semaine. Une tite bebitte qui me gruge par en dedans. Un ver solitaire mangeur d'émotions joyeuses. En fait, ce cafard me gruge depuis un petit bout de temps. Alors que mon coloc se prépare à sortir charme et sourire pour traquer les femelles en jupe sur St-Denis, moi j'ai envie de renoncer. Renoncer à cette quête du printemps. Cette croisade qui à chaque année me déçoit, me rend un peu plus triste et me laisse un goût légèrement amer. Je le cherche, sans jamais le trouver vraiment. Je regarde sur les terrasses, dans le métro, dans les nids-de-poule. Rien. Le néant. Nada. Niet. Et quand je pense avoir trouvé, je me rends compte que ce que j'ai trouvé ce n'est pas vraiment ce que je cherchais. Alors je suis déçue, je soupire, je mets un plaster sur la croquée qu'a pris le ver dans mes émotions. Mais là, ma trousse de premiers soins est vide. Je suis en manque de plasters. J'ai eu beau acheter des parts de Bend aid, je manque quand même de plasters. Je ne suis pas suffisamment armée pour contrer le ver solitaire. Je n'ai pas suffisamment d'effectifs millitaires pour faire cette croisade, cette quête du printemps. Quand je les vois tout oublier autour d'eux, quand je les vois s'oublier l'un dans l'autre, les amoureux sur les bancs publics (pour reprendre George Brassens) qui oublient qu'autour d'eux c'est gris, moi je n'oublie pas que je saigne et que je n'ai pas de plaster. Hémorragie interne. Y-a-t-il un médecin dans la salle?

Alors je renonce. Je ne le cherche plus. En ne cherchant pas, je ne risque pas d'être déçue si je trouve quelque chose que je ne cherhais pas. Cela va de soi il me semble. De toute façon, je commence à penser qu'il n'existe pas. Ou pas pour moi en tout cas. L'amour. Avec un grand A. Celui qui a tant manqué à Janet Berthrand. Celui qui fait que les amoureux s'aiment. Celui qui donne envie de vomir sur les bancs publics. Celui des contes de fées. Celui qui fait s'unir torchons et guenilles. Celui que je n'ai jamais trouvé, même en cherchant très fort. Celui qui parvient à tuer le ver solitaire...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Parfois, je vois des amoureux ensemble et je me dis: peut-être qu'un des deux est en train d'embrasser son plaster...

Vous, qui êtes-vous? a dit…

Haha, excellent! J'adore l'image!